On continue ici avec l'épisode 2 - pour commencer avec l'épisode 1 cliquez ici
Au cours des semaines suivantes, avec l'aide d'un agent de voyage Britannique, j'ai réservé tous les vols et tous les hôtels. Je n'aime pas le camping donc tous les hôtels que j'ai choisi étaient des hôtels cinq ou (dans l'Extrême Orient ) six etoiles.
Nous n'avions pas beaucoup de temps pour un véritable voyage autour du monde. Alors nous avons accepté de ne visiter que onze pays. Finalement nous avons inclus 21 villes en tout : New Delhi, Agra, Jaipur, Hong Kong, Guangzhou, Singapour, Bangkok , Bali, Jakarta, Brisbane, Sydney, Auckland, Waitomo, Rotorua, Fidji, Tahiti, Bora Bora, Los Angeles, Denver, La Nouvelle-Orléans et New York.
C'était un voyage merveilleux et c'était un aventure. La nourriture en Inde m'a donné encore plus de passion pour leur cuisine. En Chine et dans le Chinatown de New York, nous avons goûté aux plus exquis dim sum.
Á Tahiti nous avons mangé des poissons grillés sur un feu ouvert sur une île privée. Nous avons attrapé des poissons sur un catamaran qui avait les deux balanciers faits des branches d'arbres fortes et courbées, sur une mer si claire et si turquoise que je ne pouvais pas le croire.
À ce moment là nous n'étions pas des vegans. Mais ces poissons tropicaux avaient des lèvres commes des humains. Je crois que c'était la première fois que je me suis rendu compte qu'il était mauvais de manger des poissons.
Mais maintenant, mon histoire continue à Bora Bora.
Bora Bora est une petite île située dans le Pacifique Sud. Au milieu de l'ile, il y a un grand volcan en sommeil. Un jour à Bora Bora, nous sommes allés chercher des requins. Avec deux touristes Japonais qui ne parlaient ni anglais ni francais, nous avons rejoint un tour géré par deux hommes que nous avons rencontré sur la plage.
Les hommes ont dit que nous pourrions voir les requins de près. Moi, je n'étais pas intéressée de faire la connaissance d'une famille de requins. Mais Russell et l'homme Japonais voulaient bien se faire des amis avec ces machines à tuer. Nous quatre avons pataugé dans l'eau pour monter dans le bateau à moteur.
Le bateau a décollé à grande vitesse avec l'un des locaux - le chef de l'entreprise - à la barre. L'autre type nous regardait avec la curiosité de quelqu'un qui était intrigué par les étrangers qui aiment payer beaucoup pour des choses vraiment ordinaires.
Après vingt minutes, nous sommes arrivés au milieu d'une mer d'un bleu profond - assez loin de la petite île de Bora Bora qui était encerclé par des eaux peu profondes et turquoise. Ici, nous étions dans le territoire des grands poissons. Nous avons vu quelques énormes raies pastenagues qui passaient près du bateau.
Notre hôte nous a indiqué de plonger dans l'eau. L'homme japonais l'a fait immédiatement. Il a enlevé ses lunettes de soleil et son chapeau et est entré dan l'eau avec un éclaboussure. Le batelier lui a lancé une planche de natation et le japonais a commencé à flottait sur l'eau avec confiance et un sourire. La dame Japonaise et moi, séparément et dans des langues très différentes, avons dit que nous préférions rester dans le bateau.
Russell a pris une boué, s'est assis sur la côte du bateau et a glissé dans l'eau. Les bateliers fumaient leurs cigarettes pendant que le bateau flottait dans l'océan Pacifique. Entre-temps, Russell et son compagnon japonais suspendaient leurs jambes dans l'inconnu profond.
Soudainement, un des bateliers s'est mis debout et est allé sous le pont. Il est revenu avec deux grands seaux de sang et des grandes pièces de viande. Il a jeté le contenu des deux seaux dans l'eau près de nos maris. Des pièces d'animaux mortes flottaient avec nous dans l'eau sanglante. Dans les 60 secondes qui ont suivi, trois ou quatre requins énormes sont arrivés. Leurs dents étaient exactement les même que ceux des requins dans le film "Jaws".
Les requins ont encerclé les nageurs. Se jetants sur la viande, ils ouvraient leur bouche, pleine de dents pointues, acérées et sanglantes, et ils nagaient vite, vers Russell et son copain d'eau.
Avec horreur j'ai demandé au batelier, "Pourquoi les requins ne mangent-t-ils pas nos maris???
À ma grande surprise il a répondu - "je n'ai aucune idée"
Evidemment, Russell et le Japonais trouvaient cet exercice de mort très amusant. Les requins les ont presque dévorés. C'était une rencontre proche qu'ils n'oublieraient jamais.
Il y a d'autres petites histoires de ce voyage que je pourrais vous raconter, mais je vais me concentrer sur une en particulier qui était très importante pour moi à ce moment-là.
Un jour, lorsque j'avais dix-sept ans et que j'étais étudiante à la South East Essex Sixth form College (SEEVIC), où j'étudiais mes "A" Levels, j'ai trouvé un livre intriguant à la bibliothèque du collège. J'ai emprunté le livre à la bibliothèque et je l'ai emporté chez moi pour le lire.
Le livre était intitulé "Black Like Me" et il racontait la vraie histoire d'un Américain qui s'appelle John. En 1960 John a fait quelque chose d'extraordinairement dangereux. Ses actions et son courage ont aidé le mouvement des droits civils aux États-Unis. "Black Like Me" est un livre que tout le monde devrait lire. C'est une histoire vraiment terrifiante, mais aussi très éducative.
John était un homme blanc et éduqué. Grâce à cela, il profitait de beaucoup d'avantages dans sa vie aux États-Unis. Mais pour en savoir plus sur la vie terrible des noirs à cause des racistes en Amérique, John a décidé de devenir un homme noir et de faire l'expérience d'être noir lui-même.
Au cours de quelques jours, il a fait une overdose de médicaments nécessaires pour changer la couleur de sa peau. Apres, il a écrit un journal de ce qui lui était arrivé. Ses expériences ont contribué à changer la loi dans l'Amérique profonde.
Malheureusement, la plupart des blancs américains étaient habitués à ignorer la douleur de la vie des noirs. Même les plus décents avaient besoin d'entendre la vérité de la bouche d'un homme blanc avant d'être prêts à faire des réformes, même s'il y avait déjà des milliers de gens noirs qui pouvaient décrire les même choses et pire. C'était une autre indignité, mais ce n'était pas la faute de John. John Howard Griffin est un heros.
Dans son livre, son histoire commence dans l'Hôtel Monteleone à la Nouvelle-Orléans, dans l'Amérique Profonde. C'est l'hôtel où il passe la dernière nuit comme un blanc, confortable dans sa peau, avant le début de son voyage comme noir. C'est la dernière nuit qu'il est traité comme un être humain.
L'Hôtel Monteleone est l'un des Hôtels Historiques d'Amérique. Il est situé dans la Royal Street - la rue la plus élégante de la Nouvelle-Orléans.
Naturellement, je voulais marcher sur ses traces. Naturellement je voulais séjourner à l'hôtel Monteleone pendant notre visite à la Nouvelle-Orléans. J'ai voulu voir les mêmes choses que John Howard Griffin avait vu. C'est pourquoi nous avions réservé 4 nuits dans une chambre executive suite à l'hôtel Monteleone. Je ne pouvais pas attendre!
On continue vendredi prochain avec épisode 3 (le dernier)
Quelles merveilleuses vacances! Onze pays, c'est beaucoup de voyages. Je me sentirais dépassé maintenant pour entreprendre autant d'arrangements - même avec l’aide d’un agent. C'était une aventure de nourriture et de curiosités - une véritable expérience gastronomique! L'aventure avec les requins a été une expérience dramatique à plus d'un titre. Je parie que vous êtes content d'avoir décidé de rester sur le bateau. La pensée des requins si proches est quelque chose qui m'a fait dresser les cheveux sur la tête.
C'était intéressant de lire sur le livre 'Black Like Me’. L'auteur était un homme très intelligent, courageux et inspirant. j'ai lu le texte sur le site Amazon et j'ai décidé de voir s'il disponible en livre audio. Maintenant je préfère écouter des livres. Vous finissez cet épisode d'une manière intrigante! Je me demande quelle calamité est arrivée à Russell et vous en vacances.
Merci pour le commentaire Val. Tu devras en parler à Russell la prochaine fois que tu le verras. Je suis très heureux que tu aies décidé de lire le livre. J'attends avec impatience tes impressions.
Il me semble que tu as pas mal voyagé aussi, moi, pour rien au monde je n'aurai été dire bonjour à des requins, même des tout-petits...
Vous vivez dangereusement Russell et toi.
C'est chouette d'avoir pu voyager comme tu l'as fait; la prochaine fois, s'il te plait mets moi dans tes bagages!
J'ai entendu parler de John Howard Griffin et de son expérience impactante qui a dû te toucher au plus haut point comme beaucoup de gens, j'attends la suite de tes histoires avec grand intérêt et bravo pour tes descriptions en français qui ressemblent immédiatement à des films dans ma tête.
Tu est gentille Nathalie. Mais je pense que la prochaine article de blog, l'épisode 3 sera le dernier. J'ai atteint ma limite!
Tres interessant! Merci beaucoup.
Can’t wait for the next installment!
Well, well Liz, you are so talented in story telling. I am really enjoying your tales of times ago. Also its great that I understand the French. Well done, you are doing so well.
I have always wanted to write a novel - I mean who hasn't? But someone wise once said, "Everyone has a book in them, and for most people that's where it should stay".
I can't do plot Nina. I don't know how.
Yet you're masterful at nonfiction stories, Liz. Essays, personal essays, nonfiction books, collections of essays - built from this blog - are a natural for you. I hope you consider collecting your writings, shaping them into an overall arc, and publishing them. Outstanding!
Les Hommes peuvent être vegan, ça on le savait. Mais ce qu’ on ne savait pas c’est que les requins pouvaient être russelan (that is when you don’t eat any Russel) !!!
Thank God they didn't eat Russell. To this day I have no idea how they both survived that encounter. It was bonkers.
Liz, I love everything about what you're doing on this site:
. I love reconnecting with French (and I'm sorry to reply to you in English - I can comprehend your French quickly, but as you know replying in the same language would take significant time for me as I haven't used written or spoken French regularly in many years).
. I love how vivid your descriptions are and your wry commentary and precise, telling details. The story of the sharks, the different reactions among the boat's passengers, the guides' casual smoking (and shocking "I don't know" response to why they're not eating the humans).
. I love that you drop in your first realization about animals and the fact that you eventually became vegan.
. And I'm glad you spoke of your emotional response to Black Like Me and your deep need to visit that New Orleans hotel and walk in John's footsteps. I read that book as a teenager, and it affected me profoundly. I read your post today, in the wake of yet more racial atrocities in America this week, and was struck by how (sadly) timely your comments are. I learned yesterday that a friend of mine is related to the man murdered in Minneapolis, and the sadness I feel for her and her family and for our nation is profound and palpable. Thank you for giving voice to your own experiences along these lines.
And thank you, in general, for all the work you do to write your thoughts down in French - and in such an entertaining and thought provoking way. As always, BRAVA! Et merci, chere Elizabeth!