Le tour du monde avait duré trois mois. À la fin d'Octobre 1990, enfin, nous avions atteint la dernière étape de notre voyage, les États-Unis.
Nous avons passé cinq jours à Los Angeles et après, quatre jours à Denver, dans le Colorado. L'avant-dernière ville dans notre liste était la Nouvelle-Orléans. Enfin j'étais sur le point de suivre les traces de mon héros, John Howard Griffin. ( <-- Si vous n'avez pas lu ce livre, s'il vous plaît - lisez-le).
Je voulais faire l'expérience du luxe et de la sécurité de sa dernière nuit en tant qu'homme blanc. Je croyais que cette expérience allait intensifier pour moi la façon dont il avait dû ressentir cette nuit-là.
Je comprenais la peur d'être noire parmi les racistes blancs. Je comprenais l'humiliation accumulée par de nombreuses expériences racistes. Mais je ne comprenais pas ce que c'était d'être blanc et à l'aise, et puis de devenir noir et immédiatement perdre son pouvoir et son humanité. Le choc avait dû être déchirant pour lui. Mais il pouvait aussi passer au blanc à tout moment. Rien n'est facile à comprendre.
Mon plan était de prendre des photos du quartier français où John Howard Griffin se promenait en tant qu'homme noir.
Nous avons pris un taxi de l'aéroport pour les 24 km jusqu'à l'hôtel qui était situé dans le quartier français de la Nouvelle-Orléans, à une petite distance des rives du Mississippi. L'hôtel était magnifique, la façade était blanche et très décorée, dans la tradition française; un bâtiment avec une façade en stuc.
Nous sommes sortis du taxi dans la chaleur automnale de la Nouvelle-Orléans. Après quelques minutes, nous sommes arrivés dans le magnifique hall de l'hôtel qui était frais et calme en comparaison avec la rue à l'extérieur.
Dans le hall, j'ai dit à Russell : "Pourquoi tu ne vas pas au bar pour prendre un verre pendant que je nous enregistre à l'hôtel ? Á ce moment je ne savais pas que c'était la dernière fois que je faisais une suggestion aussi stupide. Soulagé, Russell a tourné à droite pour entrer dans le bar. Je voulais qu'il soit content parce que cet hôtel était mon idée.
Un portier, s'est approché de moi et a mis nos bagages sur un chariot. Il m'a accompagné jusqu'à la réception et m'a attendu à quelques mètres de distance.
A la réception de l'hôtel, une jeune dame, parfaite en tous points, me regardait. Elle avait un halo de cheveux blonds comme de la barbe à papa, et son maquillage était si exquis qu'elle avait quelque chose d'un ange. Par comparison, j'étais fatiguée, profondément bronzée par mes aventures et mes cheveux était en désordre. Cette femme de la lumière m'a jeté une sourire et le monde est instantanément devenu un endroit plus beau. J'ai voulu être elle.
Elle a commencé à parler. Sa voix était légère et douce et je me suis rendue compte que c'était la première fois que j'ai rencontré une vraie belle du sud (Southern Belle).
Elle était si polie et si civilisée. Une jeune femme qui était clairement d'origine Européenne, mais qui était très à l'aise, dans ce palais de marbre, les pieds foulant le sang et les larmes des indiens et des esclaves sans soucis et sans honte. Je me suis demandé "qu'est-ce que ça fait d'être vous? D'être si intitulée?".
Mais bien sûr, elle ne pouvait pas entendre mes pensées privées. Elle a émis un sourire grand. Je me suis posé la question comment c'était possible d'avoir des dents si propres, si blanches, si droites. Cette dame n'était pas une jeune femme ordinaire. Elle était une divinité, comme toutes les femmes qui sont dans les portraits accrochés dans les galeries de toute l'Europe.
Je me suis sentie comme une moins que rien. Je n'étais personne. Le monde était fait pour des femmes comme elle. Les pensées derrière mes yeux ne se sont pas se révélées.
Je lui ai dit mon nom et que j'avais une réservation pour quatre nuits, avec mon plus beau sourire.
Avec concentration, elle a tapé sur le clavier et après quelques instants, elle a dit "excusez-moi un instant". Elle est partie pour parler à quelqu'un. Après une minute, elle est arrivée avec nos clés. Elle me les a données avec une main parfaitement manucurée. Puis, comme au son d'une musique que jouait doucement quelque part, elle a signalé au portier, d'un élaboré geste de la main, de m'emmener à la pièce.
Merci beaucoup j'ai dit.
J'ai dit au portier - "s'il vous plait je vais vous retrouver à la chambre. Je dois aller chercher mon copain qui est au bar".
Vite, j'ai couru jusqu'au bar et j'ai dit à Russell, viens maintenant! Rapidement, il a fini son verre. Nous avons pris l'ascenseur. Après deux minutes nous sommes arrivés à la chambre où le portier nous attendait avec les valises.
Le portier était un jeune homme noir, et il était très fier de nous montrer la chambre de ce prestigieux hôtel historique. Il a ouvert la porte et nous a invités à entrer.
La chambre m'a coupé le souffle! Nous avions voyagé à travers onze pays, en restant dans les meilleurs hôtels du monde, et jusqu' à ce moment nous n'avions vu aucune chambre aussi incroyable.
À Hong Kong chez le Mandarin Oriental, on a mis des pétales de rose sur notre lit, à Bora Bora nous avons vue des poissons de la mer par le plancher de verre, en Inde la chambre était somptueuse, avec des riches tapisseries aux couleurs vives.
Maintenant, en Nouvelle-Orléans c'était tout à fait un nouveau niveau.
Les murs étaient gris et déprimants. Le lit était presque de la même taille que la chambre. On ne pouvait pas se tourner. Le porteur a eu du mal à faire entrer les bagages dans la chambre, mais pour quelque raison, il a gardé le sourire. Stupéfait, Russell lui a donné un pourboire et le pauvre type est parti.
Russell a dit rhétoriquement - combien cette chambre a coûté ?
J'ai traversé le lit en rampant jusqu'à la fenêtre qui était cachée par des rideaux. J'ai tiré les rideaux en m'attendant à voir la rue Royale ou peut-être un vue vers, la rivière Mississippi. Mais au contraire - j'ai vue les énormes tuyaux déformés et sales du bruyant système d'air conditionné de l'hôtel. La fenêtre s'ouvrait sur un espace intérieur moche, sur les entrailles de l'hôtel. C'était horrible. J'ai refermé les rideaux.
Nous étions si fatigués. Russell a dit que nous devrions nous reposer un peu et après il allait parler avec réception pour changer la chambre.
Russell m'a suggéré de prendre une douche pour me sentir mieux. La salle de bains avait besoin d'être rénovée. Elle était petite et avec une douche au-dessus de la baignoire. Pour me plaire, Russell a appelé le service d'étage pour commander du thé.
Après la douche j'ai enroulé une serviette autour de moi. De l'intérieur de la salle de bain, j'ai entendu frapper à la porte de la chambre. C'etait le room service. Donc parce que je ne portais qu'une serviette, je suis restée dans la salle de bain.
J'ai entendu Russell ouvrir la porte. Mais ensuite, j'ai entendu un grand fracas et le cliquetis de la porcelaine brisée. Il y avait une voix masculine, "excusez moi - je suis au mauvais étage!".
Russell a répondu : "non, j'ai commandé du thé, vous êtes dans la bonne chambre!"
Mais le jeune homme était tellement nerveux qu'il a fait tomber le plateau dès que Russell a ouvert la porte. Il a dit : "Je suis profondément désolé - je vais vous chercher plus de thé", et il s'est dépêché de partir.
Je suis sortie de la salle de bain en portant ma serviette. J'ai annoncé "cette hôtel est très bizarre. Les chambres coûtent très chères, elles sont petites, ils sont décorées dans les années 1970, et les employees sont maladroits!"
Nous avons attendu pendant 30 minutes mais le thé n'est jamais arrivé. Enfin, Russell est descendu pour demander de changer la chambre pour celle que nous avions payée. Il a parlé avec un homme à la réception qui s'est excusé abondamment. Il a dit qu'il enverrait quelqu'un pour récupérer nos bagages et nous transférer dans une chambre de luxe. Il s'est excusé pour le dérangement.
Donc nous avons refait nos valises et attendu. On a frappé à la porte. Hooray! Un portier est venu pour prendre les bagages. Mais il a regardé autour de la pièce, et puis, il est parti en disant qu'il devait vérifier à nouveau quelle chambre nous allions avoir.
Nous avons attendu une demi heure en plus. Rien ne s'est passé. Russell est allé à la réception pendant que j'attendais dans la chambre. Il est resté calme mais j'étais très en colère.
Pour moi, c'était très clair ce qui s'était passé. J'étais sur le point d'exploser. Je ne pouvais plus contenir ma rage.
Ma colère m'a propulsé à la réception. Là, j'ai trouvé Russell qui attendait pour parler à quelqu'un. Tout à coup, j'ai vu la blonde qui m'a donné la chambre en premier lieu. Je lui ai dit, "où est ma putain de chambre?" Russell m'a dit de me calmer.
Et pourquoi toute cette confusion? Ça s'est passé comme ça. Quand, quelques heures plus tôt j'avais fait le check-in, ils m'ont donné une chambre à l'étage réservé aux gens noirs. À ce moment-là, ils n'avaient pas vu Russell, seulement moi.
L'hotel Monteleone appliquait un système de ségrégation raciale. Cela expliquait la mauvaise qualité de la chambre et la vue extraordinaire sur la climatisation. Le garçon a laissé tomber le plateau avec le thé parce qu'il croyait qu'il était au mauvais étage lorsqu'il a vu soudainement un homme blanc à la porte.
Quand Russell avait parlé avec la réception il était en bas sans moi, et ils croyaient qu'ils avaient fait une véritable erreur et ont accepté de changer la chambre.
Quand le garçon était arrivé pour prendre nos bagages pour les emmener à l'étage des gens blancs, il m'a vu et a décidé qu'il était au-dessus de son grade pour s'impliquer et il s'est enfui.
C'était comme une farce dans une sitcom politiquement incorrecte. Je n'étais pas habituée à ce niveau de racisme. Le racisme en Angleterre était abondant, mais souvent beaucoup plus subtil.
Maintenant, à la réception, j'étais si bouleversée que je pouvais à peine parler. Pour tous les autres clients de l'hôtel, je ressemblais à une "femme noire en colère typique". Ils avaient raison. J'étais incandescente.
Je ne pouvais rien y faire. La seule raison pour laquelle ils n'ont pas appelé la police, c'était parce que j'étais Britannique et que mon copain était blanc. Avec horreur j'ai réalisé que nous devrions garder la chambre. Les racistes avaient gagné.
J'ai alors réalisé que les noirs américains avaient un problème très différent du racisme avec lequel j'ai grandi en Angleterre. Le leur était plus avancé. Comme partout ailleurs, la plupart des blancs étaient complices parce qu'ils ne faisaient rien pour l'arrêter. Cette partie était la même. La pratique du racisme était quotidienne pour eux. Ugh - je les ai tous méprisés.
Alors que je me tenais là, humiliée. Un homme noir, un vieil homme au dos courbé à cause des années de travail manuel, habillé de l'uniforme de l'hôtel s'est approché de moi. Invisible pour tout le monde il poussait un balai dans l'énorme hall de marbre. Il m'a dit, "Madame ... ma soeur, taisez-vous. Restez tranquille et retourner à votre chambre".
Il m'a dit que dans la longue histoire de cet hôtel, les noirs n'étaient pas du tout autorisés à entrer. Mais aujourd'hui - nous dormions dans les lits! Sa voix me semblait opprimée mais en même temps, victorieuse.
À ce moment-là je me suis rendue compte que la lutte n'était pas terminée, et pendant quatres nuits, c'était mon travail d'accepter l'indignité de la ségrégation et de dormir à l'étage des gens noirs. Mais aussi, il me semblait que je devais aider à financer les vies luxueuses des blancs qui continuaient comme si de rien n'était. Beaucoup de gens noirs avaient travaillé dur pour seulement arriver jusqu'ici.
Le vieil homme m'a touché la main un instant et s'est remis au travail en balayant lentement la crasse de la Nouvelle-Orléans.
Unbelievable in this day and age, but then not..
Beautifully written, as always.
Thank you for sharing.
Thank you for commenting Alicia
I’m so deeply sorry, Elizabeth. Thank you for putting into words that horrible, painful experience, that others may understand how profoundly the sickness of racism pervades the dominant culture here in America. I am glad that older gentleman spoke to you such words of calm and kindness - and strength and power about the ongoing battle toward justice. 🙏🙏🙏
Anne - I'd accept your apology for that crappy experience, except it is not your fault!
This is not the only racist experience I've had in the US. I've found it to be very reliable in that regard.
That is a shocking story! Being white I think that we are blind to these situations. Thank you for sharing this horrible experience. It is necessary to enlighten people like us!
I guess that's why I told the story. Thank you so much for reading.
It's infuriating that you had to experience that, Elizabeth. It's also sad that because racism is so prevalent (although often much more subtle than what you experienced), it often goes unnoticed by those not affected.
That's true - but I have other experiences that are just as un-subtle. A few in the UK which would shock my (non-black) UK friends who tend to think the UK is superior to the US in terms of how it dishes up racism. But you are not wrong. In general, most experiences for me have been more subtle.
Je ne laisserai pas de commentaire sur cette histoire mais à la place je vais en raconter une autre :
C était en hiver, février 2020. Je discutais avec mon amie Marie-Claude, nous faisions le tour des potins de notre petit endroit magique, Drouzin le Mont! Marie-Claude m’expliquait qu’ elle avait pris rendez vous chez le coiffeur pour notre autre amie Marylin. Mais pourquoi avait-elle pris le rendez vous et pas laissé Marylin prendre le rendez vous toute seule ? Alors Marie-Claude m explique que Marylin voulait vraiment que la coiffeuse sache qu’ elle avait des cheveux « très frisés »... des cheveux de noires.... Et je promets qu’ alors je me suis posée une seule et unique question : AH BON MARILYN EST NOIRE ? Je n’avais même pas remarqué !!!!!
Incredible Marylin but true, totaly true ! That means that some people in this world don’t éven notice colour of the skin !!!
Sabine? Qui est Marilyn?? 😉
That's true, but there are so many that do. I would prefer they did not exist - then we'd all be happier. But I'd have had to wipe out most of the staff in that hotel and then some.
Wow Elizabeth ! Words fail me, particularly French ones at this hour of the night being unable to sleep. No one should ever be subjected to this treatment and it’s hard to imagine how you must have felt and how deep the scars go. It’s time for real change and for people to stand up to racism. Thank you for sharing your experience. It must have been painful for you.
Ah Janet that made me laugh. I only started this blog to try and improve my vocabulary. Me and my big mouth. It was an unpleasant experience (ask poor Russell who got caught up in something he would never have expected, due to his white conditioning). It's a shame but it is a reality that manifests in many ways, so I do what I can to protect myself.
I hope I understand a little of what you’ve been through as like Russell I married into a family of colour. My husband never experienced any racism but I know the majority of his family members did. The worst that happened to Larry was when a student and working in an italien restaurant customers would say ‘ aye up lad, tha’ speaks good english’ . He always got good tips. Joking aside others didn’t get away so lightly and Larry’s mum defended her younger children fiercely .
Wow. How awful. I would have been pissed over all the money you spent to be treated so shabbily. When you first said the room took your breath away and you had never seen such an incredible room, I thought this story was going in a different direction.
Here's a short story from my experience at a 5 star hotel. Andrew and I didn't have a lot of money when we first got married, but we wanted a 'redo' of our disappointing honeymoon, so we saved our money and went to Florida (I can't remember if it was Naples or Palm Beach). We rented a convertible and when we picked it up, it was bright yellow! So tacky. I was embarrassed to be in it. When we got to the hotel, The Ritz Carlton, I jumped out with my quilted carry on bag while everyone else had Louis Vuitton. We thought we'd fit in with our Polo shirts but everyone else was wearing St. John and Chanel. We were so out of our league. They gave us a horrible room. Andrew was inclined to suck it up. Not me. I stewed over it for awhile and I thought "F them, I'm not dripping with diamonds so they have to hide us in the basement?" I marched down there and told them that we spent a lot of money for our room and we will not accept a room overlooking the lower roof, with peeling wallpaper, and I stared the guy down and we were moved. Reading your story, I thought "I would have marched down to the front desk and....." but you didn't have that option, did you?
Thank you for always opening my eyes.
xoxo
That is a wonderful insight and precisely addresses the problem. I was nullified by a system not inclined to change and let's face it, spoiling no white person's day. I tried to do what you did, but couldn't. It failed not just because the white people had me in a neck choke, but also because the black people knew it was pointless, and preferred that I fully appreciates the gains they'd made and make the best of a bad situation. My hero, the author John Howard Griffin was able to stay in this hotel exactly 30 years earlier because he was white. But he had to leave it before he changed his skin colour. 30 years later, I was also able to stay in this hotel but under strict restrictions. I was powerless. This is why anti racists talk about dismantling systems. All we want is a level playing field. But what we have is positive discrimination towards whites.
Quelle expérience douloureuse! Pourtant, votre histoire a renforcé la prise de conscience que le racisme est très profondément enraciné. Il est si corrosif. Dans le livre de John Griffin, il décrit comment les rebuffades constantes ont érodé son estime de soi et l'ont rendu profondément malheureux et déprimé. Il a demandé comme un homme noir : "Pourquoi font-ils cela ? Qu'ont-ils à gagner en humiliant constamment les Noirs ? Qu'est-ce qui fait que les êtres humains sont enclins à se méfier et à maltraiter des personnes qui ont des aspects différents de leur apparence physique, de leur religion, de leurs croyances ou de leur sexe ?
Aux États-Unis, l'épouvantable histoire de l'inhumanité de l'esclavage a laissé un terrible héritage dans la psyché humaine. Mais il est également présent dans le monde entier, notamment en Grande-Bretagne où les esclaves des plantations américaines ont créé les richesses de la Révolution Industrielle - le tabac, le sucre et le coton. Aujourd'hui, à Glasgow, il y a une nouvelle prise de conscience du rôle que l'esclavage a joué pour faire de Glasgow la deuxième ville de l'Empire britannique. Il convient de le reconnaître plus ouvertement et de le réparer. Il y a un espoir renouvelé que les choses puissent devenir plus justes partout dans le monde, et pas seulement aux États-Unis. Bien que des progrès aient été réalisés, les Blancs restent aveugles à de nombreuses formes de pratiques et de croyances racistes dans notre culture. Espérons qu'un changement significatif est en cours. C'est une vilaine tache sur la société humaine.
John Howard Griffin ne l'a fait que pendant quelques semaines. Toute une vie de ces abus est mentalement traumatisante.
John Griffin a eu une expérience facile par comparaison à une vraie personne noire car il pouvait s'arrêter à tout moment. Il était courageux, mais il ne faisait que "jouer" à être noir. La véritable expérience était bien pire sur le plan psychologique et physique et durait toute la vie.
C'est plus q'un tache,c'est quelque chose de bien plus profond. La société humaine est essentiellement pourrie jusqu'à la moelle par la cupidité, le mensonge et l'hypocrisie. Individuellement, la plupart des humains sont meilleurs que cela, mais collectivement, la société fonctionne avec brutalité, car 90 pourcent de gens regardent comme des moutons et 20 pourcent des dirigeants sont des sociopathes.
Comme on a dit en France, plus ça change, plus c'est la même chose.
John Griffin a pris un risque très réel d'approfondir sa compréhension du point de vue de la personne noire pour essayer d'ouvrir les esprits à l'horrible réalité. Ses parents et sa propre famille ont dû se déraciner de leurs communautés en raison de menaces de mort. Ses actions ont donc eu de lourdes conséquences et ont pris du courage et de la détermination. Il essayait de faire du sud un meilleur endroit.
je ne suis pas d'accord pour dire que toutes les sociétés humaines sont également corrompues et motivées par la cupidité. Par exemple, les Danois optent pour des impôts élevés et une répartition plus équitable de la richesse. Bien qu'il y ait beaucoup d'injustices dans le monde, la vie s'est améliorée pour la majorité des gens dans le monde, en grande partie grâce à l'éducation des femmes, à de meilleures perspectives économiques et à l'espérance de vie. (Écoutez Ted Talk du professeur Stephen Pinker). Croire que rien ne change est une vision très sombre du monde. je pense que nous devons vivre avec l'espoir que les choses peuvent s'améliorer.