La veille, à l'heure du déjeuner, Ainsley McCallum avait bu lentement chaque gorgée de sa bière. Comme une éponge humaine, il avait une énorme capacité à boire de la bière. Ainsley aimait la façon dont l'alcool le faisait se sentir. Lorsqu'il buvait, sa vie était moins injuste. En plus, l'intérieur du Hare and Hounds, son pub de choix, était comme un ventre maternel. Chaud, sûr et nourrissant.
Plusieurs générations de la famille d'Ainsley avaient bu dans cet ancien abreuvoir. Le pub était un bâtiment sombre, avec des murs en torchis inégaux, comme tous les meilleurs pubs anglais. Les murs étaient peints de la même couleur que la célèbre crème du Devon pour laquelle la région était connue, et avec d'épaisses poutres lourdes partout supportant le poids de quatres siècles d'histoire dont le pub avait été témoin.
Ainsley était allé au pub Hare and Hounds avec quelques amis et il avait bu cinq pintes de bière locale forte connue sous le nom de "Devil's Cowpat 5". La bière avait été développée par une petite brasserie artisanale qui avait un certain sens de l'humour. L'idée était si on en buvait cinq, on finirait presque certainement par tomber dans une bouse de vache sur le chemin du retour, par les champs.
Ce jour-là, la conversation au pub entre les hommes avait été centrée sur le nombre croissant de nouveaux arrivants (les incomers) qui avaient quitté Londres et le sud-est prospère de l'Angleterre pour s'installer à Sidersvale. Il y avaient plusieurs de ces étrangers dans le pub ce jour-là! Ce petit groupe d'hommes du coin se comportaient comme si que le Hare and Hounds leur appartenait. En fait, ils croyaient que la ville leur appartenait.
Ainsley et ses amis voyaient les étrangers comme une invasion de leur mode de vie, faisant aussi grimper les prix de l'immobilier. Puisqu'ils parlaient d'étrangers, Alo avait ajouté qu'il en avait assez de la musique forte qui sortait de la maison de Rob Sanders, et il s'était vanté qu'il aimerait donner une leçon à ce vieil homme ennuyeux. Les amis avaient tous ri à l'idée qu'il allait intimider le vieux londonien et donc avaient acheté un autre verre pour Alo pour l'encourager à faire le pire.
Mais ce matin, après les excès d'alcool de la veille, Ainsley avait un mal d'estomac, un mal de dos et un mal de tête. Il avait du travail à faire dans les champs avec les moutons, mais au lieu de cela, il avait préféré se mettre à l'aise dans son fauteuil et avait commencé à zapper sur toutes les chaînes de télévision.
Sa femme Sandy avait essayé de le réconforter avec un sandwich au bacon et une tasse de thé fort qu'elle avait préparés avec beaucoup de soin. Elle avait frit le bacon jusqu'à ce qu'il soit pratiquement brûlé, comme il l'aimait. Puis, Sandy avait choisi de placer le sandwich sur une jolie assiette que sa mère leur avait donnée en cadeau de mariage. C'était la seule de l'ensemble floral qui restait. Sur l'assiette, à côté du sandwich, elle avait mis une feuille de papier essuie-tout, bon marché et grise, mais soigneusement pliée, pour servir de serviette.
Nerveusement, Sandy avait placé l'assiette sur la table à côté d'Ainsley. Il avait relevé la tête pour regarder Sandy et ses yeux avaient tout dit. Ainsley se sentait déjà malade, mais les tremblements constants de Sandy et sa personnalité de souris l'avaient immédiatement mis en colère. La pression à l'intérieur de son corps s'était intensifiée toute la matinée alors qu'il avait regardé sa femme marcher sur des oeufs en sa présence.
Pour Ainsley, il était clair que la seule façon d'améliorer son humeur était de rassembler toutes ses forces et de frapper brutalement à la tête Sandy, sa femme depuis 25 ans. Donc, il l'avait fait. Une fois que la violence avait été libérée, il avait ressenti une vague de soulagement.
Bien sûr, le sandwich et le thé étaient tombés par terre où ils s'étaient fusionnés aux détritus généraux du sol. Sandy s'était excusée auprès de lui d'avoir été maladroite et avait passé un certain temps à essayer inutilement de sécher le thé de la saleté qui avait déjà collé par touffes sur le tapis.
Lorsqu'elle était jeune, Sandy McCallum avait rêvé d'une vieille ferme lumineuse et aérée avec de beaux rideaux et une grande table à manger où les enfants heureux et les autres membres de la famille se réuniraient pour manger. Elle avait voulu une maison comme les anciennes, magnifiquement rénovées, qu'on pouvait voir dans des magazines tels que "Country Life" ou "Homes And Gardens".
Son enfance avait été si pauvre qu'elle n'avait pas bien mangé. Sa famille avaient dû voler des pommes de terre dans le champ du fermier pour survivre. Sa vie n'avait pas tourné comme elle l'avait espérée. Son mari était heureux de vivre dans la saleté et le chaos de leur ferme brisée et délabrée. Il se sentait très bien chez lui.
La maison et la ferme où Ainsley et Sandy McCallum habitaient, appartenait à un riche propriétaire terrien. Il s'appelait David Merton-Leigh, autrement connu comme Lord Tawtonleigh, un titre qu'il avait hérité de son père.
Wellingborough Farm avait appartenue à la famille aristocratique depuis 300 ans. Mais la famille Merton-Leigh ne demandait à Ainsley McCallum que dix livres par an de loyer parce qu'il y avait trente ans, le père d'Ainsley avait sauvé la vie du père de David Merton-Leigh, le Lord Tawtonleigh de l'époque.
Here's a list of the vocabulary used. If you are on a mobile phone use vertical and horizontal scroll bars to see the full table.
So interesting, as always. Next part, please!
Je trouve que les progrès d’ écriture sont phénoménaux, a tél point que pour la première fois j ai eu une sensation de mal-être et de tristesse vis à vis de Sandy. Faire ressentir les choses ou créer une émotion juste avec des mots, c est quand même cela la magie de l écriture ! Et si en plus c est pas dans votre langue !!! Congrats !!!
Merci Sabine. Si seulement mes compétences orales pouvaient s'améliorer.
Tu as écrit un autre chapitre fabuleux de ton livre. Est-ce qu’il vrai que la bière à été s’appeler Devils cowpat 5?C’est très très drôle 😂😂😂
Merci Liz. J’ai été très heureuse de lire ce chapitre.
Non! Ce n'est pas vrai ... je l'ai inventé. Mais il ya quelques choses dans mes écrits ici qui sont basés dans la vérité ... 🙁
Ce personnage d'Ainsley MacCallum semble vil. J'espère qu'il ne s'inspire d'aucun Écossais que vous avez rencontré! Je suis sûr qu'il tombera en deuil. Je me demande pourquoi sa femme supporte sa grossièreté. Pauvre âme! J'espère qu'elle se libérera dans votre histoire. Peut-être planifier sa disparition!
Il a été inspiré par quelqu'un avec qui j'ai dû m'inquiéter presque tous les jours pendant 15 ans. Je l'ai appelé Ainsley MacCallum parce que dans la vie réelle, il avait un nom écossais, mais rassure-toi, il n'était pas du tout écossais. Il était originaire de cette ville depuis de nombreuses générations
Thanks, Liz, for this next installment! You have painted a vivid picture of life in the village and the difficult (and dirty!) lives of some of your characters. Trouble is coming, and the reader can see and feel the tension building, and it's only a matter of time before more collides than Ainsley and his wife's head (!). I like how you parcel in bits of detail to indicate simmering resentments at changes coming to this town and to its inhabitants. Well done!
Thank you Anne for commenting. It's an experiment ... I don't know if I'll succeed. At the very least I will have added to our collective French vocabulary.